Retour vers la S.F.

Depuis quelques mois, je me suis remis à lire de façon notable de la science-fiction, cette littérature du Futur. En effet, alors que ça faisait de nombreuses années que je me contentais de suivre les (rares) sorties des œuvres de Lois Mc Master Bujold, Vernor Vinge, Tim Powers, Ian M. Banks, Sheri S. Tepper ou de Connie Willis, mon temps de lecture étant accaparé par la bande dessinée, je suis revenu à la S.F. en 2019. Il s’agit là d’un retour vers un passé qui commençais à être lointain.

Adolescent, j’étais un gros lecteur des publications du Fleuve Noir, avant d’estimer en avoir fait le tour et de m’intéresser aux publications de J’AI LU, Denoël et Pocket. J’ai ainsi accumulé ainsi des milliers d’ouvrages (la plupart étant dans des cartons empilés dans le grenier du garage). Au début des années 2000, en revenant au manga (et rejoignant la communauté Mangaverse), j’avais quasi-abandonné ce genre littéraire (que je ne suivais plus que de façon espacée, d’ailleurs).

Ce n’est que récemment que je suis revenu à cette ancienne passion, sous l’influence d’a-yin, grande lectrice de mangas mais aussi de vieilleries… pardon, de classiques de la science fiction qui ne m’ont jamais intéressé. L’année 2017 a été le premier pas effectué en direction de ce retour avec La Ménagerie de papier de Ken Liu, offert pour mon anniversaire. Un auteur récent, donc que je ne connaissais pas… Ayant adoré ce recueil, je complétais cette découverte par les deux novellas parues aussi au Belial. Néanmoins, ça aurait pu rester sans suite, malgré la lecture la même année de La Reine rouge de Lois Mc Master Bujold et d’Interférences de Connie Willis.

Il faut dire que l’année 2018 n’avait pas été marquée par des sorties concernant mes auteur·e·s fétiches. J’ai toutefois réussi à rater le dernier Neal Stephenson et deux Ken Liu, c’est dire à quel point mon intérêt était retombé. C’est alors qu’a-yin (toujours elle) m’a fait plusieurs piqures de rappel : en suivant mes conseils de lire les titres de Connie Willis et de Vernor Vinge, et devant son enthousiasme envers le dyptique Blitz de la première et Un feu sur l’abîme du second (les joies des petits prix chez Book·off), je me suis mis à les relire.

Néanmoins, l’élément déclencheur a été le conseil donné en avril 2019 par kinoumenthe (avec qui je partage une passion pour le travail de Lois Mc Master Bujold) concernant la série de quatre novellas intilutée Journal d’un AssaSynth écrit par Martha Wells. Coïncidence, ce conseil était combiné avec la sortie de la version française chez L’Atalante. J’ai adoré ! Pour enfoncer le clou, c’est à nouveau a-yin qui m’a fait acheter à tout petit prix (donc lire) du Ursula K. Le Guin (Le Livre d’or) et du Alain Damasio (La Horde du Contrevent). Pire : elle m’a offert Les Dépossédés d’Ursula K. Le Guin et l’omnibus Récits du Vieux Royaume de Philippe Jaworski pour mon dernier anniversaire. Pour compléter ce retour à la lecture d’auteurs français (alors que j’en lisais quasiment plus depuis au moins vingt ans), je me suis intéressé à la sortie du dernier roman d’Olivier Paquet : Les Machines fantômes.

C’est ainsi que je me suis retrouvé à retourner de façon assidue sur Noosfere (site que je n’ai jamais réellement abandonné) et même à lire quelques blogs sur la SF. Et voilà que la chronique enthousiaste (avis partagé par d’autres sites) du blog Albedo me fait essayer (et adorer là aussi) L’Effondrement de l’Empire, le tome 1 de la série L’Interdépendance de John Scalzi. Imaginez que j’ai même remis les pieds dans un magasin spécialisé S.F. (La Dimension Fantastique) fin juillet, à qui il faut que je commande les Martha Wells introuvables (et pourtant toujours commercialisés et réédités comme La Mort du nécromant) et d’autres John Scalzi (tant qu’à faire le déplacement). Et voilà comment on opère un retour vers le passé !