Voici la deuxième partie du petit guide du Pavillon des hommes. Elle se présente sous la forme d’une série de résumés, plus ou moins développés, des tomes parus jusqu’ici. Le but est de permettre de se replonger dans le récit au long cours de Fumi Yoshinaga sans avoir besoin de relire toute la série. En effet, avec un volume par an, nous avons amplement le temps d’oublier les manœuvres des différents shoguns et de leur entourage pour prendre (ou garder) le pouvoir. L’optique est aussi, tout simplement, de savoir où nous en sommes dans l’histoire du shogunat des Tokugawa. Bien entendu, les résumés qui suivent révèlent des pans entiers de l’histoire… Du fait du nombre important de tomes, cette deuxième partie est elle-même coupée en deux. Rappelons s’il en est besoin, que le Pavillon des hommes ne propose pas un récit uchronique, mais plus exactement une Histoire contrefactuelle. Maintenant, place aux résumés :
Volume 1
Nous sommes en 1716 ; cela fait déjà plusieurs décennies que la variole du tengu, une maladie foudroyante et mortelle, frappe les adolescents de sexe masculin. De ce fait, la population du Japon est devenue très majoritairement féminine : on compte 75 à 80 % de femmes. Dans les campagnes et dans les villes, celles-ci ont pris les responsabilités qui incombaient auparavant aux hommes, en plus de leurs propres obligations. Il en est de même pour les samouraïs : le shogun (le 8e) est également une femme, Yoshimune Tokugawa.
Originaire de la province de Kii, elle est économe et cherche à appliquer de nombreuses réformes au sein du Pavillon des hommes, un espace du château peuplé uniquement par une population mâle qui lui est entièrement dévouée. Elle a une vision égalitaire des choses, n’aime pas le clinquant et choisit ses amants même parmi les serviteurs d’un rang peu élevé (des samouraïs de clans mineurs).
C’est avec ce personnage que les lectrices et lecteurs apprennent les coutumes régissant la vie du Pavillon. D’un naturel curieux, Yoshimune se pose des questions, notamment sur la raison du port d’un prénom masculin pour les femmes héritant de fonctions élevées. Cela l’amène à rencontrer le scribe du Pavillon, Murasame Masasuke, un très vieil homme ayant tout consigné depuis le règne du 3e shogun (Iemitsu) jusqu’à aujourd’hui. Il s’agit des Notes du crépuscule que Yoshimune décide de lire pour mieux comprendre l’Histoire de son pays. Elle y apprend que ce n’est qu’à partir du 3e shogun que le poste est occupé par une femme.
Volume 2
Le récit débute par la mort d’Iemitsu Tokugawa, 3e shogun, victime de la variole du tengu, quatre-vingts années avant le témoignage du premier volume. La rumeur voudrait qu’Iemitsu n’ait jamais porté intérêt aux femmes. Toutefois, il a tout de même une progéniture : une petite fille qu’il a eue avec une femme du peuple, violée après une beuverie. Dame Kasuga no Tsubone a donc l’idée de faire passer cette enfant pour Iemitsu dans le plus grand des secrets ; et c’est son propre fils qu’elle fait passer pour mort. Elle est prête à tout pour préserver la lignée des Tokugawa et la paix dans le pays.
Iemitsu-fille, devenue le 3e shogun, se balade déguisée en garçon au sein du Château, notamment ce qui deviendra le Pavillon des hommes. Elle a un caractère difficile et agressif, n’hésitant pas à frapper ceux qui lui déplaisent. En même temps, elle semble posséder une bonne intelligence politique et étonne parfois son entourage. Cependant, le shogun ne montre aucun intérêt pour les individus de sexe masculin ; cela inquiète Dame Kasuga pour la succession.
C’est à ce moment que le bonze Arikoto Madenokôji, devenu chef du temple Keiô à 18 ans, choisit de venir se présenter, accompagné de ses serviteurs, Gyokuei et Myôkei. Le bonze est extrêmement beau et de bonne famille. Dame Kasuga complote donc pour l’obliger à rester à Edo. Sous la menace, elle le fait renoncer à ses vœux en le forçant à coucher avec une femme de Yoshiwara, le quartier des plaisirs. Gyokuei suit alors son maître et reste au Château, Myôkei ayant été assassiné. C’est ainsi qu’est fondé le Pavillon des hommes. La première rencontre entre Arikoto et Iemitsu se déroule mal. Toutefois, petit à petit, cette dernière finit par s’habituer à lui. Elle le surnomme Oman, un nom féminin dérivé de son nom de famille : Madenokôji. Jour après jour, Oman parvient à comprendre Iemitsu et réinterprète ainsi son but sur Terre : il est là, non pas pour servir Bouddha, mais pour sauver l’âme du shogun. C’est ainsi que les deux finissent par tomber éperdument amoureux l’un de l’autre.
Volume 3
Les sentiments ne font pas tout : depuis un an qu’Arikoto partage la couche du shogun, il n’y a toujours pas d’héritier en vue. Dame Kasuga repère alors à Kyoto un homme ressemblant beaucoup à Arikoto, un certain Sutezô, pensant qu’il plaira à Iemitsu. Arikoto parvient à convaincre le shogun de partager sa couche avec Sutezô afin d’avoir un héritier ; celle-ci tombe enfin enceinte. Une fille, Chiyo, nait. Sutezô est alors surnommé Oraku par Iemitsu. Malheureusement, il est victime d’un bête accident et il ne s’en remettra pas.
Iemitsu prend alors pour concubin un certain Mizoguchi Sakyô (devenant de ce fait Onatsu), issu (bien entendu) d’une famille de samouraï. En effet, Dame Kasuga tient à voir le shogun accoucher d’un fils. Comme cela ne donne pas le résultat escompté, Arikoto demande à Gyokuei de partager la couche d’Iemitsu. Il prend ainsi le nom d’Otama. Malheureusement, Dame Kasuga finit par mourir de vieillesse et d’épuisement. Toutefois, elle a tenu à ce que son fils, Murase Masasuke, continue ses Notes du crépuscule.
Peu après, Iemitsu révèle officiellement à ses daimyô (les gouverneurs de province) que le shogun est une femme, et édicte une loi faisant en sorte que les femmes puissent aussi hériter. En réalité, cela fait depuis un bon moment que nombre de damiyô déguisent en hommes leurs filles pour rendre visite au shogun et les présenter comme étant l’héritier de la famille. Iemitsu prône aussi la fermeture des frontières aux étrangers, sauf sur l’île de Dejima, pour cacher la situation du Japon au reste du monde, notamment aux Occidentaux de plus en plus envahissants. La variole du tengu, que l’on pensait n’être qu’une épidémie éphémère, ne se dissipe pas et a finalement de « beaux jours » devant elle.
Volume 4
La charge de grand intendant du Pavillon des hommes étant restée libre après la disparition de Dame Kasuga, Iemitsu nomme Arikoto à ce poste. C’est aussi elle qui instaure la coutume du concubin secret qui doit mourir après avoir « souillé » le corps du shogun lorsque celle-ci perd sa virginité : elle préfère que le shogun connaisse sa première fois avec un des hommes du Pavillon, se souvenant de sa traumatisante première expérience sexuelle. Iemitsu est un shogun apprécié qui sert son peuple, mais elle meurt au jeune âge de 27 ans. Elle laisse derrière elle trois filles. La première est Chiyo, qu’elle a eue avec Oraku, la deuxième, dont on ignore le nom, avec Onatsu, et la dernière, Tokuko, avec Otama (Gyokuei). Les deux plus jeunes entrent dans les ordres, alors que Chiyo prend le nom d’Ietsuna Tokugawa et devient le 4e shogun.
Contrairement à sa mère, elle ne s’intéresse nullement aux affaires politiques. Tout le monde la surnomme « Dame faites donc » : elle ne s’oppose jamais à une décision des rôju, ses conseillères. Elle n’aime que les divertissements procurés par Arikoto, sa « dame de compagnie ». Elle ne montre aucun intérêt pour les hommes et n’accepte sa première expérience sexuelle que pour obéir à son grand intendant. C’est lors d’un incendie ravageant la ville d’Edo qu’elle avoue à Arikoto son amour. Toutefois, celui-ci décide de démissionner après ces événements dramatiques. Il entre alors dans les ordres où il y reste jusqu’à l’âge avancé de 89 ans, juste avant l’avènement du 8e shogun, prenant le nom d’Eikôin.
Ienatsu règne sans étincelle et ne se marie qu’à l’âge de 41 ans. Elle ne laisse aucun héritier. Tokuko devient Tsunayoshi , le 5e shogun. Il s’agit de la fille de Gyokuei/Otama/Keishôin, la troisième fille d’Iemitsu. Elle s’installe au Château accompagnée de son père de retour à la politique et de Yoshiyasu Yamagisawa, sa plus proche conseillère. Cette dernière est en rivalité avec Makino Narisade que Tsunayoshi considère presque comme sa mère. Tsunayoshi est une femme pourrie gâtée par son père mais est dotée d’une grande intelligence politique. Elle a aussi un appétit sexuel vorace dont Yoshihayu se sert afin d’étendre son influence. Tsunayoshi se démarque de son prédécesseur en punissant sévèrement les seigneurs en querelle, montrant qu’elle n’est pas une « Dame faites donc ».
La question d’héritage ne se pose pas, Tsunayoshi a déjà une fille, Matsu, qu’elle aime beaucoup. Le mari de Tsunayoshi, Nobuhiro Takatsukasa, n’a malheureusement aucune influence puisque Tsunayoshi lui préfère son concubin Denbei Kotani, dit Oden, le père de la petite Matsu. C’est en sachant cela qu’il décide de faire venir un noble déchu de Kyoto du nom d’Emonnosuke. Celui-ci ressemble beaucoup à Arikoto, une légende au Pavillon des hommes. Emonnosuke est intelligent, cultivé, ambitieux et compte briguer le poste de grand intendant du Pavillon. Il ne fait aucun faux pas, même devant Keishôin qui a du mal à le supporter et qu’il qualifie d’intrigant. Tsunayoshi le rencontre pour la première fois alors qu’il dispense un cours aux hommes du Pavillon et l’apprécie beaucoup. Il accède donc au poste de Grand intendant, resté libre depuis la démission d’Arikoto. Et tout cela « sans coucher », comme le souligne Keiôshin.
Volume 5
Les complots continuent, avec d’un côté la coalition Keishôi/Yoshiyasu et de l’autre Emonnosuke. Akimoto (qui porte des lunettes) est un homme discret, intelligent et sérieux (mais peu ambitieux). Il devient le valet d’Emonnosuke. En réalité, ce dernier se sert d’Akimoto pour être ses yeux et ses oreilles : rien de ce qui se passe au Pavillon ne lui échappe. Il continue à étendre son emprise sur le shogun en éloignant ses concurrents. De ce fait, Tsunayoshi n’a plus que Yoshiyasu à ses côtés. Keishôin réplique en faisant venir un noble déchu de Kyoto, Ôsuke, pour en faire le concubin de Tsunayoshi. Ce qu’il ne sait pas, c’est qu’Ôsuke était très proche d’ Emonnosuke à la cour impériale.
Indépendamment de ces intrigues, la vie de Tsunayoshi est bouleversée par la mort de sa fille chérie, Matsu. De plus, elle ne parvient pas à enfanter de nouveau, ce qui inquiète grandement Keishôin. Celui-ci craint que le poste de shogun aille plus tard à Tsunatoyo, la nièce de Tsunayoshi, soit la petite-fille d’Onatsu, son rival du temps de Iemitsu (3e shogun). Keishôin va jusqu’à consulter un bonze qu’il a connu enfant pour demander conseil. Celui-ci pense qu’il s’agit de la conséquence d’une mauvaise action de Keishôin dans sa jeunesse (le meurtre du chat d’Iemitsu narré dans le deuxième volume) et dont la victime était née l’année du chien. Keishôin conseille alors à Tsunayoshi de protéger tous les chiens du pays si elle veut un héritier, ce qui donne l’édit de compassion envers les êtres vivants.
Cet édit a un effet désastreux sur la popularité du shogun auprès du peuple. Pour ne rien arranger, Tsunayoshi se désintéresse de plus en plus de la vie politique et se sent de plus en plus frustrée de ne pouvoir enfanter, en plus de ne pas réussir à surmonter son désespoir face à la disparition de Matsu. Un autre événement important a lieu chez les samouraïs. Un des rares hommes à avoir hérité de la position de chef de clan a tué une vieille femme d’un clan voisin pour des raisons d’argent. Tsunayoshi punit uniquement l’homme en le condamnant à mort. Cela a pour conséquence la révolte de 47 de ses vassaux qui décident de venger leur maître puis de se faire seppuku. Aux yeux de la population, il s’agit d’un véritable gâchis quand on sait le peu d’hommes disponibles dans le pays. Cela renforce l’impopularité de Tsunayoshi, vue comme une égoïste qui a plein d’hommes à son service dans son Pavillon. La conséquence de cette querelle est la promulgation de la succession exclusivement matriarcale.
Volume 6
Il n’y a toujours pas d’héritier. Or, Tsunayoshi commence à prendre de l’âge. Elle se sent seule et en est arrivée à considérer le rôle de shogun comme celui d’une prostituée tant elle voit les hommes défiler dans sa couche. Elle finit par nommer Tsunatoyo comme successeur puisque celle-ci a déjà fait ses preuves en tant que seigneur dans sa province. Keishôin se sent trahi : c’est la première fois que Tsunayoshi, sa fille, agit comme elle le veut, sans lui obéir. Il meurt un an après. Tsunayoshi et Emonnosuke, lui aussi en fin de vie, parviennent enfin à s’avouer leurs sentiments respectifs : après une nuit ensemble, Emonnosuke s’éteint. Tsunayoshi contracte la rougeole et meurt. En réalité, c’est Yoshiyasu qui la tue, ne supportant plus de voir son shogun adoré dans un tel état. Il s’avère que Tsunayoshi fut beaucoup plus aimée qu’elle ne l’a cru.
Fumi Yoshinaga revient alors à l’époque où Tsunayoshi régnait encore, peu après la visite d’Onobu (visible à la fin du cinquième volume). Il faut savoir que le clan Tokugawa est composé de la lignée principale ainsi que des branches Kii, Owari et Mito, pouvant servir de substitut au cas où la lignée principale des Tokugawa ne donnerait pas d’héritier. Mitsusada, 2e chef du clan Tokugawa de la province de Kii, a enfanté trois filles : Tsunanori, Yorimoto et Onobu (future Yoshimune). À 20 ans, Tsunanori devient 3e chef du clan, mais meurt seulement deux ans après, suite à une intoxication alimentaire. C’est donc Yorimoto qui succède au titre, et elle devient le 4e chef de clan, à seulement 18 ans. La frivolité de sa fille et la tristesse d’avoir perdue sa chère Tsunanori minent Mitsusada. Elle en meurt. Yorimoto suit sa mère seulement un mois après son intronisation, suite encore à une intoxication alimentaire. Onobu devient 5e chef de clan à seulement 12 ans.
Tsunatoyo devient Ienobu, 6e shogun. Elle a déjà plus de 30 ans au moment où elle accède au pouvoir (de constitution faible, elle ne règnera que trois ans). C’est donc un seigneur ayant eu une expérience en tant que cheffe de clan dans sa province, et dont l’âge « avancé » en fait une personne plus sage. Elle est accompagnée d’Akifusa Manabe, seigneur d’Echizen et fidèle alliée, ainsi que d’Ejima qui prend le rôle de Grand intendant du Pavillon. Ienobu abolit très rapidement l’édit de compassion des êtres vivants, ainsi que la succession exclusivement réservée aux femmes. Cependant, il faut un héritier !
Katsuta Sakyô est un bel homme du peuple qui est contraint de coucher avec sa mère avec qui il a déjà eu deux enfants. Par hasard, Akifusa lui sauve la vie lors d’une bagarre. Sakyô en profite pour entrer au service d’Ienobu (pas encore shogun) afin d’échapper à son quotidien. C’est Ejima qui s’occupe donc de son éducation. Sakyô devient le concubin d’Ienobu, et découvre ainsi une femme d’une grande bonté. La petite Chiyo naît de leur union. La mort d’Ienobu laisse Akifusa et Sakyô complètement désemparés. Suite à cela, Chiyo devient Ietsugu, 7e shogun à seulement 4 ans. La régence est ainsi assurée par Akifusa Manabe. Sakyô entre dans les ordres et prend le nom de Gekkôin.
Volume 7
Ietsugu s’avère être une petite fille très intelligente, et elle a hérité de la bonté du précédent shogun. Malheureusement, elle a hérité aussi de sa faible constitution. C’est ainsi que les complots reprennent puisque peu de personnes pensent que la petite fille atteindra un jour l’âge adulte. Cela commence par le décès du 4e chef du clan d’Owari, Yoshimichi, à seulement 25 ans et en pleine santé. Akifusa soupçonne Yoshumine d’avoir fait tuer son ennemie politique. À partir de là, deux clans se forment.
Ejima (Grand intendant du Pavillon) et Gekkôin (père du shogun) soutiennent Tsugutomo, 5e chef du clan d’Owari. De l’autre côté, il y a les rôju qui veulent contrer l’influence d’Akifusa. Ce sont les conseillères du shogun depuis l’époque de Tsunayoshi (5e shogun). Il y a aussi Teneiin (ancien époux d’Ienobu, entré dans les ordres) et Fujinami Matsushima. Toutes et tous soutiennent Yoshimune de la province de Kii. Seule Akifusa reste complètement loyale au shogun actuelle en mémoire d’Ienobu.
Fujinami s’avère être un homme frivole aimant se rendre au théâtre Yamamura. Il est épris de l’actrice vedette Ikushima Shingorô avec qui il couche après les représentations, moyennant une certaine somme (Ikushima, elle, le trouve idiot). Ejima, lui, est sûrement l’homme le plus sérieux, le plus loyal et le plus humble du Pavillon. Un soir, alors qu’il se rend au théâtre pour la première fois, il est complètement subjugué par Ikushima. Un de ses hommes, Miyaji, suggère à Gekkôin de permettre à Ejima de rencontrer en tête à tête Ikushima dans une maison de thé. Un rendez-vous est donc organisé. Le lendemain de la rencontre, Ejima et tous ses hommes sont destitués de leurs fonctions au pavillon : ils ont été victimes d’un complot. Ikushima est arrêtée en pleine représentation et est contrainte d’avouer qu’elle a eu des relations intimes avec Ejima (ce qui est faux). Ejima doit avouer la même chose sous la torture, ce qu’il refuse. En réalité, les rôju tentent de lui faire avouer que Gekkôin couche avec Akifusa, afin de discréditer cette dernière. Ejima refuse et se voit condamné à mort. Gekkôin s’incline devant Teneiin pour sauver la vie d’Ejima : il se range à ses côtés et appuie alors Yoshimune comme prochain shogun. Ejima est exilé à Takato, Ikushima sur l’île de Miyake ; les deux amoureux ne se reverront jamais. Fujinami accède alors au poste de Grand intendant du Pavillon. Cependant, c’est en réalité Teneiin qui est le maître. Il soutient Yoshimune dans l’espoir qu’elle continuera les réformes commencées par Ienobu, feu son épouse.
C’est alors que, dans l’indifférence générale, meurt Ietsugu à seulement 8 ans. L’analepse se termine et le récit revient à Yoshimune qui termine sa lecture des Notes du crépuscule (on revient donc chronologiquement à la fin du premier volume). Celle-ci ne tarde pas à se mettre au travail, forte de ses nouvelles connaissances, et prend des décisions importantes pour le pays : remettre les hommes au travail (alors qu’ils ne font rien de leurs journées). Elle les fait travailler comme pompiers, et exige qu’ils s’entraînent aux arts martiaux dans le Pavillon pour préparer la défense du pays. Elle est persuadée que les hommes ne sont pas des êtres de constitution fragile comme on a pu le croire depuis des années. Elle craint qu’en cas d’invasion du Japon par d’autres nations, les étrangers (des hommes) ne fassent qu’une bouchée des femmes, moins fortes physiquement (elle fait partie de celles qui en sont persuadées). Yoshimune s’avère être une véritable femme d’État dont personne ne conteste l’autorité. Elle décide aussi d’éradiquer la variole du tengu en faisant venir des médecins et en leur offrant un lieu pour leurs recherches.
Les résumés proposés ici ont été rédigés en janvier 2013 pour le forum de Mangaverse par a-yin, une grande amatrice (et lectrice) de Fumi Yoshinaga. Je les ai partiellement réécrits ; Manuka les a relus et corrigés. Si vous souhaitez commencer la lecture de la série, n’hésitez pas à la commander à votre librairie préférée, aucun tome n’est en rupture. Vous pouvez aussi passer par la boutique en ligne de l’éditeur Kana, ou utiliser votre site de vente par Internet habituel.