
Sans être mauvaise, l’année 2018 n’a pas été excellente en termes de lectures BD en ce qui me concerne. La période voulant ça, voici un petit retour sur un an de lectures d’images qui ne bougent pas.


2018, année morose ? Année de recul, à tout le moins. En effet, après un léger rebond en 2017, la courbe annuelle de mes lectures est repartie à la baisse. Cela est dû surtout, je pense, à mes emprunts en bibliothèque qui ont chuté. J’ai fait un peu le tour de mon lieu habituel et j’ai aussi manqué de temps (et de courage) pour aller régulièrement un peu plus loin, où il y a malheureusement moins de choix (les deux bibliothèques étant tout de même dans les environs des Gobelins, mon point de chute habituel à Paris). Pire, cela fait quatre mois que je n’ai rien emprunté et je n’ai pas encore renouvelé ma carte… De plus, ce ne sont pas les PDF de presse qui ont pris le relais, Kana n’en mettant plus en ligne depuis cet été (changement de stagiaire ?). Quant à ceux que je récupère auprès des autres éditeurs, ils s’accumulent (pour la plupart) sur mon disque dur sans que je les lise.
Car il y a un autre problème, celui de mon enthousiasme. En me basant sur mes bullenotes, je constate qu’il y a peu de sorties qui ont réussi à obtenir des « petits cœurs » en 2018. Pour ce qui est de la BD franco-belge (et assimilée), il y en a quatre dont deux seulement sont des sorties de 2018. Pour les comics books, quatre aussi, pour une seule sortie en 2018. Enfin, onze pour le manga qui me procure le gros de mes lectures BD. Dans ces onze, il y a deux séries (Après la pluie, soit quatre tomes, et March comes in like a lion, pour trois tomes), ce qui fait qu’il n’y a que six titres en réalité. Tout ceci est bien peu.
Par contre, j’ai passé trois excellentes journées au Festival d’Angoulême en janvier et deux très bonnes demi-journées au SoBD. Tout ceci vient atténuer un peu cette impression de lassitude (ce n’est pas la première fois) qui me reste à l’issue de l’analyse de cette année passée. J’avoue que je place beaucoup (trop ?) d’espoirs dans l’édition 2019 pour trouver un nouveau souffle, un nouvel enthousiasme envers le 9e art.
Petit zoom sur mes titres les plus marquants en 2018
Voici en quelques mots les titres qui m’ont le plus marqué durant cette année 2018 :

March comes in like a lion et Après la pluie
Ce sont vraiment les deux titres qui me font le plus vibrer, et de loin, effet amplifié par l’aspect feuilletonnesque habituel des séries mangas. La première se terminera en 2019 alors que la seconde va ralentir pour cause de parution originale rattrapée, sniff…

Kamakura Diary
Il n’y a eu qu’un tome en 2018 mais je ne vais pas me plaindre du fait de l’absence de sortie en 2017. La série s’étant achevée en aout 2018 au Japon (le dernier tankobon est paru en décembre), nous devrions pouvoir lire la fin en 2019. Bref, de mes trois coups de cœurs de l’année, il n’en restera plus qu’un seul à fin 2019, avec un rythme de sortie ralenti. J’ai intérêt à profiter de l’année prochaine car 2020 ne s’annonce pas sous les meilleurs auspices.

Holiday Junction
Pour qu’un recueil de nouvelles ait des « petits cœurs », il faut qu’il soit excellent de bout en bout, ce qui est le cas ici. Bravo au Lézard Noir pour nous avoir fait découvrir un aussi talentueux auteur.

Le Maître des livres
Le dernier tome est une belle réussite, même si tout se termine un peu trop bien et un peu trop facilement. Néanmoins, les « petits cœurs » sont mérités pour l’ensemble de la série.
On peut constater qu’il n’y a aucun manga d’action, de sport ou d’aventure, pas de SF, pas de fantastique, pas d’historique, rien que de la vie de tous les jours (certes, romancée). Ce n’est pas qu’un Zéro, un Sky-High Survival, un Pavillon des hommes, un Peleliu ou un Sunny Sunny Ann! ne soit pas bon, mais il a manqué à tous ces titres (et bien d’autres) un petit quelque chose.
Dernier point, on peut remarquer qu’en matière de manga, Kana est de loin l’éditeur qui m’intéresse le plus. Sur 78 titres avec une bullenote de 4 ou 5 (sur 5), il y a 33 Kana pour 7 Akata (+9 si on rajoute Princess Jellyfish chez Delcourt) et 6 Lézard Noir. Les autres sont à 2 ou 1.

Cul de Sac
Il s’agit de la seule bande dessinée américaine publiée en 2018 qui m’ait vraiment emballée, sans surprise puisque c’était aussi les « petits cœurs » pour les deux premiers tomes. Et comme l’intégrale est terminée, il faudra trouver autre chose en 2019.

The Shadow Hero, Far Arden et Bêtes de somme
Trois rattrapages qui se sont révélés être plus qu’excellents. Mais entre un one-shot, deux séries en pause (quoique ça bouge un peu aux USA pour Bêtes de somme), ce sont des coups de cœurs sans lendemain. J’ai eu aussi de bonnes surprises avec Étoile du Chagrin (encore un titre en pause), American Born Chinese, Louis Riel – L’Insurgé (des one-shots). Sans la nouveauté Motor Girl (un dernier one-shot pour la route ?), il n’y aurait eu que des « vieilleries ».

Ralph Azham et Tyler Cross – Miami
Année 2018 nettement en recul par rapport à 2017 où cinq nouveautés avaient eu les « bullepetits cœurs » (pour un total de onze). Deux séries très efficaces (un tome 11 et un tome 3) ont donc sauvé une année morose sur le plan de la bande dessinée franco-belge (et assimilée).

La mémoire dans les poches et Le Fantôme de Gaudí
Deux rattrapages (le premier, un tome 3, date de 2017 et l’autre, un tome unique, de 2016). Tout cela fait vraiment peu. J’avais fondé de grands espoirs dans Malaterre, L’Espoir malgré tout et La Princesse et l’Archiduc, mais il a manqué un petit quelque chose à ces trois nouveautés. J’ai par contre été agréablement surpris par deux titres de la collection Sociorama (La Petite mosquée dans la cité et Vacances au Bled), ainsi que par Féministes – Récits militants sur la cause des femmes. Concernant ce recueil, en général je ne suis pas client des publications « militantes », les trouvant assez faibles en intérêt. Ce n’a pas été le cas ici et c’est remarquable. Dans un autre genre (mais alors, vraiment différent), j’ai beaucoup aimé Héroïque fantaisie.
Voilà, on a déjà fait le tour de mes lectures les plus marquantes en 2018. J’avoue ne pas être particulièrement optimiste en 2019, mais on verra bien. En tout cas, ça ne m’empêchera pas d’apprécier la prochaine édition du Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême, tant j’ai hâte d’y être étant donné le programme annoncé et la certitude de ne pas être déçu.
Ah la la!!! Je me demande si tu n’es pas blasé en général par la bande dessinée après avoir lu tant d’années. Il est vrai que je ressens de moins en moins, chez toi, l’effet de surprise, de découverte. A part les deux oeuvres citées plus haut surtout. Et malgré tout, c’était tout de même un domaine qui t’est connu: le quotidien. Et pas que le domaine, mais aussi le dessin, qui n’est pas non plus une réelle découverte. Dessin en tant que famille graphique.
Je me dis aussi que cette absence de « découverte », je la ressens aussi. En tout cas, dans le manga. Mes goûts, je les connais bien. Je lis aussi de tout. Même quand un titre sort, j’en suis évidemment contente, mais je SAIS que ça sortira bien un jour (à part quelques petites surprises). Disons que c’est presque « rôdé »? Même en comics remarque, on sait déjà ce qui sortira en France, du moins on le devine.
Par contre, je reste plus enthousiaste que toi et j’espère le rester 🙂 . Tu as bien fait de prendre ce Bêtes de somme ^^ !!! Si tu ne le prenais pas je le prenais :p .
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Oui, cela est particulièrement vrai dans le manga où je n’arrive pas à m’intéresser aux nouveaux shônen, ni aux vieux shôjo (pour les titres qui paraissent en anglais) et le seinen, c’est maintenant du mille fois vu. Reste le josei qui sort en catimini chez nous qui réussit à me motiver (mais il y a tellement peu de ces titres qui nous sont proposés).
Je n’ai pas la possibilité comme toi de m’affranchir du français ou de l’anglais (et encore, c’est assez fastidieux dans ce dernier cas) pour aller chercher autre chose 🙂 .
En fait, je pense qu’il faut que je me tourne plus vers les comics books pour trouver des titres différents; mais c’est compliqué, j’ai du mal à distinguer le bon du sans intérêt (à mes yeux) dans les titres de super moules burnes. J’ai quand même un gros blocage sur le graphisme et la colorisation à l’américaine, je dois dire.
Enfin, en FB, j’ai globalement terminé mon rattrapage (ce qui se voit bien sur mon graphisme) en bibliothèque. D’ailleurs, c’est grâce à toi qui m’a fait prendre une carte que j’ai pu faire toutes ces lectures loupées par le passé. De toute façon, je ne vais pas arrêter de lire de la BD, juste moins en lire. De toute façon, ce fichu WordPress me prend pas mal de temps que je n’ai plus à consacrer à la lecture, donc ça tombe bien 🙂
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Même coups de cœur que toi en manga sur cette année. J.aurais ajouté la cantine de minuit mais je ne connais pas Holyday junction.
Et même difficultés que toi pour le shojo et shonen. J’ai même arrêtée de suivre les sorties d’Akata, il fait dire que je manque cruellement de temps…
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Effectivement, c’est très bien, La Cantine de minuit. Mais ce sont les tomes 3 et 4, ce ne sont plus des coups de cœurs même si ça reste d’excellentes lectures. Pour Akata, je me « force » un peu, je dois dire (par pur copinage). Il y a quand même des trucs pas mal, mais rien d’extraordinaire à mes yeux, à l’inverse de la promo d’Akata qui vend chacun de ses titres comme étant des chefs d’œuvres 🙂
Après, j’apprécie actuellement @Ellie et Banale à tout prix, deux shôjo bien romance lycéenne classique. Mais j’en ai tellement lu que ce ne peut plus être des coups de cœurs. Des Mon Histoire et des Kamakura Diary, ça n’encombre pas les linéaires chez nos éditeurs francophones.
Et puis, oui, il faut du temps (ou faire beaucoup de transports en commun) pour lire tout ce qui pourrait être intéressant 🙂
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